Les médias au musée : des choix narratifs avant d’être technologiques
Concevoir une exposition, ce n’est pas simplement aligner des objets, écrire des textes et ajouter des écrans. C’est imaginer une expérience de visite cohérente, sensible, intelligible… Ainsi les médias au musée jouent un rôle central. Chez Nuits Noires, nous sommes convaincus que le média n’est pas un outil secondaire. C’est un vecteur d’histoire, un levier […]
Concevoir une exposition, ce n’est pas simplement aligner des objets, écrire des textes et ajouter des écrans. C’est imaginer une expérience de visite cohérente, sensible, intelligible… Ainsi les médias au musée jouent un rôle central. Chez Nuits Noires, nous sommes convaincus que le média n’est pas un outil secondaire. C’est un vecteur d’histoire, un levier d’émotion et donc un moteur de compréhension. Et la sélection des média d’une exposition n’est jamais anodine.
Le choix des médias au musée : comment réaliser une sélection cohérente ?
L'exposition est un récit multisensoriel que la médiation culturelle doit porter.
Les médias au musée sont ainsi les dispositifs qui donnent corps à la narration :
- une vidéo qui contextualise,
- une capsule sonore qui incarne un témoignage,
- une table interactive qui fait participer,
- une image projetée qui déplace le regard…
Ains, chaque média a sa propre grammaire, ses codes, sa temporalité. Et c’est donc en les agençant intelligemment qu’on crée une expérience de visite immersive.
Mais attention ! Face à la profusion technologique actuelle, le piège de l’accumulation peut vite arriver.
Choisir la bonne palette de technologie pour une offre culturelle.
En 2025, les musées ont à leur disposition une palette de technologies impressionnante.
Mais toutes ne se valent pas pour les différents types expositions.
Un écran tactile dans une exposition sur la nature ? Pourquoi pas. Un casque de réalité virtuelle dans une salle déjà saturée de sons et d’images ? À questionner.
L’objectif n’est pas d’épater, mais de faire comprendre les récits aux publics. Ainsi que de leurs faire ressentir et mémoriser. Et c’est ainsi précisément là que réside la difficulté. C’est de choisir le bon média, au bon moment, pour la bonne intention.
Participation, immersion et équilibre entre les médias au musée.
Trois critères qui guident le choix des médias au musée :
1. L’immersion
Certaines histoires méritent d’être vécues, pas seulement racontées. Dans ces cas-là, les médias immersifs (vidéos, ambiances sonores, installations enveloppantes) sont pertinents. Ils permettent ainsi au visiteur de changer d’état et de se projeter ailleurs. Et ainsi de ressentir avant de comprendre.
2. La participation
L’interactivité favorise ainsi l’engagement cognitif.
Elle incite à faire toucher, manipuler et répondre. Ce sont donc des actions qui ancrent l’information. Mais attention : l’interactivité n’est pas toujours synonyme d’apprentissage. Il faut qu’elle ait du sens et qu’elle serve à la narration.
3. L’équilibre
C’est peut-être le point le plus délicat. Un excès de médias ou une mauvaise sélection peut saturer les sens et perturber la compréhension des publics. Moins mais mieux, c’est souvent la bonne formule.
Le choix du média sonore au musée
Parmi tous les médias au musée, nous avons choisi de spécialiser notre travail sur le son. Nous vous invitons à lire notre page « à propos » pour mieux comprendre ce choix et ces enjeux. Le son immersif a cette capacité rare à :
Capter l’attention sans monopoliser la vision.
Créer une relation intime avec le visiteur (comme une voix dans l’oreille).
Stimuler l’imaginaire en laissant ainsi des images mentales se créer.
Guider la visite avec légèreté et donc alourdir la scénographie.
Être accessible à tous les âges et à tous les niveaux de lecture.
C’est un média invisible, mais profondément incarné. Et surtout, il permet ainsi de multiplier les niveaux de lecture sans alourdir l’espace.
Faire cohabiter les médias autour d'une même offre culturelle.
L’immersion sonore, une expérience sensorielle pour tous les publics
Les médias sonore ont plus d’un atout dans leurs poches ! Pour nous, ce sont les médias les plus flexibles et subtiles.
- Capsules audio via casques individuels
- Douches sonores localisées
- Ambiances spatialisées
- Parcours audio via smartphones
- Interviews, fictions, témoignages, archives sonores
Ces dispositifs peuvent ainsi s’insérer dans des espaces étroits et cohabiter avec d’autres médias. Voire même être temporaires.
Et leur empreinte scénographique est faible. Ils ne demandent ainsi pas d’écran, pas de texte, pas de surcharge visuelle. C’est donc un choix discret mais impactant, léger mais signifiant.
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Être accompagné de professionnels de l’immersion sonore
Un média bien choisi, c’est un média qui sert le propos, respecte le lieu embarquant ainsi le visiteur. Ce n’est pas une solution miracle, ni un gadget, ni un effet de mode. C’est un outil au service d’une expérience culturelle réfléchie.
Chez Nuits Noires, nous ne faisons pas de muséographie spectaculaire. Nous faisons de la muséographie sensible, où chaque média a sa place, sa raison d’être, et sa voix.